Deux toiles nées en 1991 sous le pinceau et la sensibilité artistique du peintre, d'origine normande, Roland Dubuc font désormais partie du patrimoine de la commune (Pleugriffet).
Il y a une trentaine d’années, lors de vacances en Bretagne, Kurt et Ursula Straub naviguaient sur le canal de Nantes à Brest à la découverte de la région. L’écluse de Cadoret étant fermée au moment de leur passage, le couple suisse poursuit sa promenade par la voie terrestre.
Tombés amoureux…
Il était midi et il fallait attendre 13 h. Nous avons continué notre promenade à pied et lorsque nous avons vu le Moulin de Cadoret, nous en sommes tombés amoureux
se souvient nostalgique Ursula.
Après des travaux de rénovations, le couple y établira son domicile de vacances par le biais d’un bail emphytéotique ; et pendant trente ans, les époux viendront y passer plusieurs mois chaque année. Les Straub deviennent, au fil du temps, des inconditionnels de Pleugriffet et de sa région. Des amitiés se nouent, notamment avec René Jégat, le maire de la commune.
Inspiré pendant le sommeil.
Kurt alors informaticien chez IBM en Suisse et Ursula, enseignante, ont une passion pour les œuvres d’art : sculpture, tableaux. Ils possédaient une galerie à Genève où étaient exposées des réalisations d’artistes dont celles de Roland Dubuc rencontré par l’entremise d’un galeriste parisien. Là aussi, c’est une histoire d’amitié qui a vu le jour, le peintre leur rendra régulièrement visite au Moulin de Cadoret.
“ Notre ami, Roland Dubuc dormait à l’étage. La nuit, il lui arrivait d’avoir des inspirations, des idées pour un tableau. Il se levait et se mettait aussitôt à peindre sur sa toile”, se remémore Ursula.
La médaille de la commune.
Ce sont deux tableaux de cet artiste (La place Clichy et le pavillon de musique) que Kurt et Ursula offrent à la mairie lors de la réunion dédiée à cet événement, peu courant, le 4 octobre.
Mariés depuis 60 ans, les époux âgés respectivement de 84 et 89 ans décrivent le style de l’auteur. « C’est une peinture très naturelle au style un peu naïf et primitif mais expressif. Les personnages semblent être en mouvement, dans l’esprit des artistes d’autrefois à Montmartre. » Un Montmartre dont l’ambiance, les artistes et les petits magasins sont gravés dans le cœur du couple.
Ursula ajoute quelques mots :
“J’ai eu beaucoup de plaisir à détenir ses tableaux et je suis tout aussi heureuse de les offrir à la commune et contente d’être ici avec vous”.
Article paru dans la Gazette du Centre Morbihan le 14/10/2016