“Au hasard d’une vente aux enchères, je fus la seule ce jour-là, quelle chance ! à tomber sous le charme de cette peinture colorée animée de personnages stylisés. Depuis une vingtaine d’années, ces clowns font leur cirque dans notre salon. Pourtant les clowns ne m’ont jamais fait rire. Je les trouve souvent tristes et leurs manigances convenues. Le clown blanc toujours raisonnable, l’auguste, gaffeur. Mais Roland Dubuc a saisi une scène qui inverse les rôles. L’auguste, homme orchestre, mène la musique à grand fracas de tambours, amplifiée par les sons stridents de sa clarinette. Le clown blanc se déhanche pour s’éloigner du bruit et, dérouté par la musique extravagante de son acolyte, en perd à moitié son sourcil. L’auguste mène la danse, l’extravagance prend le pas sur la raison. Instant burlesque que nous fait partager le peintre.”
17 juin, 2019 - 15:08